Journée technique De la nature sur les toits suisses
L'association Plante et cité Suisse a réuni, le 2 octobre 2014, une centaine de participants autour du thème des murs et toits végétalisés.
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L'association Plante et cité Suisse a réuni, le 2 octobre 2014, une centaine de participants autour du thème des murs et toits végétalisés.
Pour sa première journée technique, la petite soeur suisse de Plante et cité s'est intéressée aux murs et toitures végétalisés.Après les interventions de la matinée, qui se sont tenues dans le cadre du Centre de Lullier à Jussy, les participants ont visité l'espace d'expérimentation consacré aux toitures et façades végétalisées mis en place sur le site. L'école d'horticulture est par ailleurs en train de rénover l'ensemble de ses toitures en végétalisation extensive et vient de recevoir l'accord de financement pour la végétalisation de ses murs. Dans l'après-midi, les participants ont échangé leurs impressions sur les toits d'immeubles du quartier du Pommier, à Genève, puis devant la façade en Skyflor® (béton, céramique, substrat et plantes) installée avenue Ernest-Pictet.
Les villes, moteurs de la végétalisation des toitures En Suisse, l'implication des villes bénéficie au développement des toits verts. Dans le cadre du programme Nature en ville, financé sur quatre ans, la Direction générale de la nature et du paysage de l'État de Genève identifie toutes les installations volontaires ou spontanées. Afin de les préserver, elle dispose de trois moyens d'action : . la compensation écologique dans le cadre de la Loi d'aménagement du territoire ; . une action incitative dans le cadre de la Loi sur la biodiversité ; . la mise en oeuvre de murs et toitures végétalisés sur les bâtiments de l'État.A Bâle, « l'usage de toitures végétalisées a été stimulé par une combinaison d'incitations financières et par le renforcement de la réglementation », explique Nathalie Baumann, biogéographe et écologue, adjointe scientifique à la ZHAW (Université de Zürich de sciences appliquées) à Wädenswil. L'ajout d'un petit paragraphe dans le code de construction a tout changé à partir de 2001 : il exige le recours à la végétalisation des toits.
Pour la biodiversité, multiplier les habitatsLa ZHAW a, au fil des années, développé une large expérience dans le domaine. Les chercheurs préconisent une épaisseur de substrat de 10 cm minimum et la création de mini-reliefs (monticules de 30 cm de haut) destinés à diversifier les habitats, le recours à des matériaux naturels de granulométrie différente et aux plantes sauvages indigènes, l'installation de panneaux solaires. Ewa Renaud, adjointe scientifique HES à Hepia (Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève), a insisté sur l'intérêt de proposer des toits verts propices à la biodiversitéL'agronome Pascal Boivin, professeur HES à Hepia, a présenté son travail sur les « substrats du futur », multifonctionnels et durables, en particulier à base de biochars, issus de matériaux végétaux (bois, déchets verts...) ayant subi une combustion sous concentration limitée en oxygène, généralement appelée pyrolyse. François Thedy, responsable chez Geneux Dancet SA, entreprise spécialisée dans le revêtement des toitures, a présenté les différents systèmes d'étanchéité et leur caractère anti-racines ou non. Concernant l'entretien et la gestion des murs et toitures végétalisés, Olivier Damas, chargé de mission à Plante & Cité France, a présenté les résultats de l'enquête menée en 2012 auprès des maîtres d'ouvrages détenteurs de murs végétalisés et des entreprises mandataires de contrats d'entretien. « Ces informations aboutissent à l'obtention d'itinéraires techniques et de ratios/indicateurs spécifiques à l'entretien des murs végétalisés. »
(*)Un article à venir dans le Lien horticole détaillera les différentes interventions de cette journée.
V.V.
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